TIAGO AMADO GOMES
BARITONE
"Sur les remparts de Lisbonne… CARMEN à l'OperaFest Lisboa
par Pierre Brévignon 6 septembre 2023 (in. www.premiereloge-opera.com)
"Chaque année depuis sa fondation en 2020, l'OperaFest Lisboa articule sa programmation autour d'une œuvre-phare du répertoire, susceptible d'attirer les lyricomanes les plus exigeants comme le public néophyte. Après Puccini (Madama Butterfly et Tosca) et Verdi (Un Ballo in Maschera), c'était cette année au tour de Bizet de se faire entendre dans l'enceinte de l'élégant Jardin du Musée d'Art antique, surplombant les rives du Tage. Si Carmen a, par le passé, figuré à l'affiche du Teatro São Carlos, l'œuvre demeure un événement dans la capitale portugaise, et l'affluence constatée lors de la première n'a pas diminué au cours des quatre dates suivantes. Rançon de la gloire pour l'un des opéras les plus joués au monde, sans doute, mais aussi résultat d'une fidélisation du public de ce festival aux moyens modestes mais à la vitalité impressionnante.
Pour les moyens modestes : la mise en scène proposée par Tonan Quito – un des compagnons d'aventure de Tiago Rodrigues, que le public parisien a pu applaudir la saison passée à l'Athénée dans Entre les lignes -, caractérisée par sa fluidité, sa transparence et son dépouillement visuel. Quasi absence de décor (quelques sièges rouges qu'on dirait sortis d'un night-club des années 70, progressivement évacués de la scène) et un rideau transparent en lanières de plastique rouge. Le jeu des lumières achève de façonner l'espace, sol y sombra, les costumes de le localiser – robe flamenca, tenue de matador, et quelques fausses pistes comme ces gilets pare-balles pour les soldats ou ces kilts pour les contrebandiers.
Pour la vitalité : un orchestre attitré, le fidèle MPMP, à géométrie et chefs variables, et un ensemble de jeunes chanteuses et chanteurs pour la plupart puisés dans le vivier portugais, dont certains ont déjà une carrière internationale. Au fil des éditions, le tout constitue ce qui ressemble fort à une vraie troupe de festival, homogène et soudée dans le même désir de partager la musique. Le résultat s'en ressent.
La conjonction de ces deux caractéristiques offrait ce soir-là une Carmen de belle tenue. Nulle relecture disruptive dans l'approche de Quito, plutôt le portrait à peine souligné d'une femme éprise de liberté traversant un monde machiste sans jamais cesser d'être fidèle à ses idéaux. Cette femme, Catia Moreso l'incarne d'une façon entière, monolithique, et la montre finalement moins comme une séductrice que comme une sorte d'amazone farouche. Son chant est à son image, projeté avec aplomb, et donne des moments de théâtralité remarquables (sa Habanera, bien sûr, mais aussi son duo enjôleur puis railleur avec Don José à l'acte II, et la terrifiante scène finale). Face à elle, Rodrigo Porras Garulo convainc par la beauté de son timbre, d'une fragilité presque féminine dans « La fleur que tu m'avais jetée » et dans son duo du premier acte avec Micaëla. Son glissement progressif dans la jalousie puis la folie meurtrière s'en ressent avec d'autant plus d'acuité. Si Alexandra Bernardo semble légèrement en retrait du reste de la troupe du fait d'un phrasé mécanique qui donne à sa Micaëla un air assez scolaire (compensé par une émotion à fleur de peau dans « Je dis que rien ne m'épouvante »), il n'en va pas de même de l'Escamillo tonnant et bigger than life campé par Christian Lujan. Un rien arrogant dans l'air du Toréador, enlevé avec brio, son baryton trouve une grâce quasi mozartienne dans le duo de l'acte IV avec Carmen. Autour des principaux protagonistes, des comprimari inspirés s'octroient ponctuellement la vedette : les bohémiennes de Filipa Portela et Ana Rita Coelho dans une scène des cartes où leurs pépiements moqueurs soulignent par contraste les ponctuations funestes de Carmen ; le lieutenant Zuniga et le brigadier Moralès interprétés par Ricardo Rebelo Silva et Leandro Moreso animent le plateau avec une belle présence physique ; et on remarque tout particulièrement les prestations truculentes des deux contrebandiers (Tiago Amado Gomes et Joao Barbas), sans doute ceux dont le français passe le mieux la rampe ce soir-là. Enfin, le chœur livre des prestations admirables, que ce soit dans un « Avec la garde montante… » chanté depuis les coulisses, dans la scène des Cigarières ou dans la vibrante scène inaugurale de l'acte III.
Le plateau vocal n'est pas le seul à séduire : le chef Jan Wierzba, déjà excellent dans le Bal masquéde l'édition précédente, anime avec fougue (l'ouverture et l'orgiaque « Les tringles de sistres tintaient… ») et poésie (intermède de l'acte II, entracte de l'acte III) un orchestre dont l'oreille peine à croire qu'il se limite à une vingtaine d'interprètes. Ultime réussite de cette soirée, l'arrangement signé Miguel Resende Bastos donne à entendre tout ce que Nietzsche admirait dans la musique de Bizet : « Elle est cruelle, raffinée, fataliste et, cependant, elle demeure constamment populaire. »
Ensorcelant Médium de Menotti à l'Operafest de Lisbonne
By Stéphane Lelièvre, 30 August 2021 (in. https://bachtrack.com/)
Le reste de la distribution se révèle être d'une parfaite homogénéité : les clients de madame Flora (Carla Simões et Tiago Amado Gomes en M. et Mme Gobineau, Ana Rita Coelho en Mme Nolan) convainquent aussi bien vocalement que scéniquement...
L’édition 2021 de l’Operafest de Lisbonne est résolument ancrée dans les XXe et XXIe siècles : après Madama Butterfly (1904) et avant Mahagonny Songspiel & Até que a morte nos separe (une création, les 3 et 4 septembre prochains), le festival lisboète propose en effet le rare Médium de Menotti (1946). On peut historiquement comprendre le mépris dont, en France du moins, l’œuvre de Menotti fut l’objet à une époque où, sous la houlette d’un Pierre Boulez, la création musicale empruntait des chemins autrement plus radicaux et novateurs que ceux suivis par le musicien italo-américain : sans être fermé à certaines nouveautés qui se faisaient jour dans l’écriture musicale, Menotti, à l’orée de la seconde moitié du XXe siècle, osait encore ici ou là le lyrisme, le cantabile, et privilégiait l’émotion et l’efficacité à la pure recherche formelle. Mais que ses œuvres restent de nos jours toujours aussi peu représentées (du moins de ce côté de l’Atlantique) reste un mystère… Le premier mérite de ces représentations lisboètes aura en tout cas été de rappeler la formidable efficacité de cet opéra, concis, remarquablement construit, au livret à la fois original et très intéressant.
L’œuvre offre en outre un rôle en or à la protagoniste, Madame Flora, rongée par une culpabilité dont on ne saura rien, violente, ridicule, pitoyable, perdant progressivement tous ses repères et finissant par ne plus faire la part entre la réalité et un possible surnaturel. Régine Crespin, Rita Gorr, Maureen Forrester, Regina Resnik : le rôle a tenté plus d’un monstre sacré, et l’on se demandait comment une artiste encore jeune, n’ayant pas (ou pas encore) le statut de diva, allait réussir à s’emparer du personnage. La surprise est de taille : Cátia Moresooffre de Madame Flora un portrait vraiment complet, oscillant en permanence entre le ridicule, l’effrayant et le pathétique. La chanteuse est par ailleurs admirable : la voix est jeune (ce qui n’est guère fréquent pour un rôle souvent interprété par des mezzos en fin de carrière), remarquablement homogène, l’interprète est constamment attentive aux mots, et passe avec une grande aisance des éclats dramatiques ou lyriques au quasi parlando requis par le rôle. Une prestation impressionnante, accueillie triomphalement par le public !
Le reste de la distribution se révèle être d’une parfaite homogénéité : les clients de madame Flora (Carla Simões et Tiago Amado Gomes en M. et Mme Gobineau, Ana Rita Coelho en Mme Nolan) convainquent aussi bien vocalement que scéniquement, et Cecilia Rodrigues est une délicieuse Monica, au timbre frais, léger, mais capable de tendresse et d’émotion – notamment dans sa ballade du Cygne noir. Enfin, le jeu et la physionomie de Benjamin Barroso expriment avec beaucoup de justesse et d’émotion la naïveté et le désarroi du jeune Toby (rôle muet).
La belle mise en scène de Sandra Faleiro rend parfaitement justice à l’œuvre : respectueuse de la musique et des émotions qu’elle véhicule, elle offre des tableaux tantôt frais et poétiques (les relations entre Monica et Toby, la scène des marionnettes), tantôt ridicules (le cérémonial mis en place par Madame Flora pour des séances de spiritisme auxquelles elle ne croit pas), tantôt violentes, inquiétantes ou effrayantes…
Belle prestation, enfin, de l’Ensemble MPMP, particulièrement à l’aise dans cette partition attachante dont le chef Diogo Costa s’applique à rendre toutes les subtilités, prenant en compte toute la mosaïque de styles qui la composent sans jamais perdre de vue pour autant la cohérence ni la tension dramatique permanente de l’œuvre.
Une distribution parfaitement équilibrée, des tableaux visuellement forts, le plaisir de (re)découvrir une œuvre rare, une artiste impressionnante dans le rôle-titre : le succès au terme de la soirée est complet, le public manifestant longuement son enthousiasme !
A comissão organizadora e a Fundação Rotária Portuguesa endereçam calorosas felicitações a todo os cantores, cantoras e pianistas participantes na 11ª edição deste Concurso, saudando muito especialmente os concorrentes ontem premiados na Prova Final, que decorreu no CCB. Eis os resultados:
1º CLASSIFICADO ANA VIEIRA LEITE soprano
Bolsa de Estudo CIDADE DE LISBOA | €5.000
Prémio Casa de Portugal-André de Gouveia | Recital na Casa de Portugal, C.I.U.P (Paris)
2º CLASSIFICADO SÍLVIA SEQUEIRA soprano
Bolsa de Estudo FRP | €3.500
3º CLASSIFICADO RITA MARQUES soprano
Bolsa de Estudo Fundação GOVERNADORES DOS DISTRITOS ROTÁRIOS 1960 E 1970 | €2.000
Melhor Interpretação Canção Portuguesa ANA VIEIRA LEITE
Bolsa de Estudo NUCASE | €300
Melhor Interpretação Canção Estrangeira LUÍS RENDAS PEREIRA
Bolsa de Estudo CASCAIS VILLA | €300
Melhor Interpretação Ária de Ópera RITA MARQUES
Bolsa de estudo PROFESSORA JOANA SILVA | €300
- Prémio do Público TIAGO AMADO GOMES
Bolsa de Estudo MARIA ANTONIETA TAVEIRA | €500
Melhor Pianista Acompanhador MARIANA GODINHO
Bolsa de Estudo ROTARY CLUB PORTO-FOZ | €500
www.concursocantofrp.com (2021)
Teatro do Elétrico de Portugal apresenta "Karl Valentin Kabarett" em Macau
- O espetáculo do Teatro do Elétrico de Portugal, que cruza várias peças de Karl Valentin, apelidado de 'Charlie Chaplin alemão', é um dos destaques da programação do Festival das Artes de Macau que arranca em maio.
O espetáculo de música, dança e teatro, intitulado de "Karl Valentin Kabarett", funde várias peças curtas escritas pelo alemão, integrando o 30.º Festival de Artes de Macau (FAM), organizado pelo Instituto Cultural (IC) e que tem como tema "um tributo aos clássicos", pode ler-se no comunicado hoje divulgado pela organização.
Para além da participação do Teatro do Elétrico, da Amadora, o FAM realça que este ano abre com "'Vertikal', coproduzido pelo conceituado coreógrafo francês Mourad Merzouki e pela CCN Créteil & Val-de-Marne / Cie Käfig, uma das principais companhias de dança hip-hop de renome mundial", segundo a mesma nota.
Dezoito anos depois da sua estreia, o espetáculo de dança "Rain" será reencenado em Macau através da colaboração entre o músico contemporâneo Steve Reich, a coreógrafa belga Anne Teresa De Keersmaeker e a sua companhia de dança Rosas.
A edição deste ano do FAM encerra com "A Alma de Macau", uma produção de ópera cantonense adaptada pelo dramaturgo Li Xinhua.
No ano em que se assinalam dez anos da data em que a ópera cantonense foi inscrita na lista de Património Cultural Imaterial da Humanidade, o festival aposta nesta produção que surge a partir de uma peça original de um autor local e que conta com a interpretação de atores macaenses e da Trupe de Ópera Cantonense de Foshan, "dando vida à épica história" do território e refletindo a profunda colaboração cultural na região da Grande Baía de Guangdong - Hong Kong -- Macau", destacou a organização do festival.
In. https://www.dn.pt/lusa/interior/teatro-do-eletrico-de-portugal-apresenta-karl-valentin-kabarett-em-macau-10692563.html
10º Concurso de Canto Lírico 2018
Com votos de felicitações a todos os cantores participantes na 10ª edição deste Concurso, pelo elevado nível artístico que souberam conferir às provas públicas, aqui ficam os RESULTADOS da votação do Júri na Prova Final realizada ontem, 6 de Maio, no CCB. O concurso estará de volta em Maio de 2020!